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De mon point de vue.

On a parfois besoin d'écrire ses états d’âme, son avis ou son point de vue. Ce blog est fait pour ca en tout cas. Ah oui au fait, je m'appelle Romain, employé d'une illustre souris, bientôt la trentaine et une dégaine de bra****r...

Echec.

Avant tout il faut que je mette les choses au clair.

Tout ce que je vais écrire ici ne sera que ma version des faits, mon ressenti. En aucuns cas il ne s'agit d'un règlement de comptes, d'une tentative de manipulation ou je ne sais quoi d'autre. C'est simplement mon point de vue sur l'histoire, n'ayons pas peur des mots, d'amour la plus complète, sincère, sérieuse et longue que j'ai eu de ma vie. Maintenant que j'ai un peu de recul la dessus, je vais essayer d’être le plus objectif possible. Il est possible que vous nous ayez connu tout les deux et que vous ayez votre propre opinion sur tout ca, et bien... voici simplement ce que j'ai ressenti durant cette année de vie de couple. En fait non, voici ce que j'ai ressenti quand cette année de vie de couple s'est achevée. Si nous en avons déjà parlé ensemble, même beaucoup, vous ne savez pas tout, ou alors il vous manques les nuances de mes propos.

Je ne sais pas où commencé pour raconter la fin. Bien... imaginons... Vous vivez une relation à distance, rien de compliqué, vous réussissez à vous voir assez souvent. En fait ca c’était déjà assez ouf parce que la distance est un truc qui m'a toujours effrayé dans une relation. Mais la je ne sais pas pourquoi, ca allait. Déjà le fait que j'avais une confiance sans limites en elle aidait beaucoup et surtout le fait qu'elle me manquait me confortait dans l'idée que, oui, ca valait le coup. A chaque fois nos retrouvailles étaient cools, pour moi, je l'attendais avec impatience à la gare, ou alors je débarquais chez elle sans la prévenir pour lui faire la surprise. Les séparations n’étaient jamais trop faciles (du moins pour moi) mais elle avait toujours la délicatesse de me laisser un petit mot, souvent en me disant à quel point elle était heureuse de m'avoir dans sa vie, le genre de truc qui vous mets du baume au cœur. La distance était devenue vraiment supportable au fil du temps, on s'envoyait des messages relativement souvent mais pas à l'excès, je connais des couples qui sont tout le temps collés l'un à l'autre et qui trouve le moyen de s'envoyer 48 messages à la seconde. J'ai jamais été trop fan des textos et du téléphone et ca elle le savait. Jusque là ca l'air d'une histoire sympa. Je ne sais plus vraiment à quel moment tout a commencé à merder.

Partons du principe que le déclin a eu lieu à sa dernière visite. "C" était venue pour mon anniversaire, elle devait rester une petite semaine. Le début du séjour s'était relativement bien passé. De temps en temps, et de manière relativement anodine (pour moi) on avait des petits clashs sur des sujets parfaitement aléatoires, rien de bien grave dans un couple me direz-vous. A vrai dire, vu que je suis assez joueur et que j'aime bien taquiner les gens, je ne me rends jamais vraiment compte du moment où j’atteins la limite, je suis du genre à pousser l'argumentation juste pour embêter les gens, les repousser dans leurs limites pour voir ce qu'il va se passer. C'est stupide, je sais, mais j'étais comme ca... même avec elle. Et c'est la où ca a commencé à battre de l'aile. Il arrivait parfois que "C" soit de mauvaise humeur, dans ces moments la, je savais que ce qu'il fallait faire : ne pas trop parler, la laisser dans son coin, à la limite lui préparer un bon thé et la situation se règlerait d’elle-même. Mais parfois... hum... mes vieux démons étaient les plus forts et je l’embêtais quand même. Ce qui a eu pour effet de la faire douter sur le fait que je lui manquait vraiment quand elle n’était pas avec moi. Dans ces moments la, toutes personnes normales mettraient les points sur les i (et les barres sur les T, lolz). Là je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé mais... on a plus réussi à se parler. C'est la que la fin a commencé selon moi. Comment résoudre un problème sans en parler ? Et bien, on ne peut pas, un truc s'est initié à ce moment la, un truc sans solutions sur le moment. Je ne voulais pas la forcer au risque de la froisser encore plus avec une répartie cinglante. En fait j'ai essayé... et c’était très maladroit de ma part... en plein milieu d'une soirée avec ses amis.

La suite va forcement être pire, parce qu'il n'y a rien de pire dans ces moments la que le silence. Après mes jours de repos, j'ai repris le travail, elle restait à l'appartement à s'occuper en faisant ce qu'elle voulait. Je me disais que les choses iraient mieux, du coup j'avais juste hâte de rentrer pour la voir et profiter de la fin de la semaine. Ce qui m'a vraiment fait devenir aigri ? Quand je rentrais tout les soirs, je la retrouvais devant son ordinateur en train de jouer. On se parlait à peine, j'allais me coucher sans rien dire, en premier et quand elle me rejoignais, je faisais semblant de lire ou je faisais mine de dormir. C'est pas forcement ce qu'il y avait de plus malin à faire mais bon... je ne savais plus quoi faire. Quand on discutait c’était soit une discussion stérile, soit elle me parlait de son jeu ou de streamers dont, très franchement, je n'en avais rien à br***er. Avant on avait l'habitude de se faire un câlin avant de dormir, rien de sexuel, juste le câlin mignon où elle posait sa tête sur moi et où l'on discutait un peu, qui vous fait dire que tout est à s place dans ce bas-monde, mais plus là. Tout ca a fini d'exacerber les choses. Au point que lorsqu'elle est partie, et là mesdames et messieurs attachez vos ceintures, le seul message que j'ai trouvé à répondre à son SMS de départ a été "Bon débarras". -12 points de maturité.

Ce soir la, quand je suis rentré, j'ai foncé dans ma chambre en espérant trouvé une lettre mais en me disant qu'elle serait surement de rupture. Mais la... rien... rien du tout. Encore du silence. Et du silence il y en a eu pendant une semaine. Une semaine où j'attendais un message de sa part à chaque seconde. Une semaine à me demander quoi faire. J’étais tellement démuni devant ce silence. Au bout de cette semaine j'ai pris la décision qui me semblait la plus juste. J'ai du réécrire 20 fois ce message, je ne sais même plus ce que j'ai écris tellement j’étais dans une sorte de confusion la plus totale, mais j'ai fait ce que j'ai toujours détesté faire, j'ai rompu par message. 1 an balayé par un SMS. Je pensais qu'elle en était arrivé à la même conclusion, mais apparemment non. On s'en ai envoyé des pavés à ce moment la. Mais soit j'ai été trop têtu, soit on n'arrivait plus à se comprendre. La colère, la tristesse, je ne sais pas trop ce qui a tout brouillé mais on ne se comprenait plus. Elle avait l'air anéantie, me parlant de crises de panique et ce genre de trucs. Très franchement j'avais du mal à y croire, comment pouvait elle être dans cet état alors qu'elle n'avait rien tenté pour sauver ce que l'on avait. J'ai vraiment beaucoup de mal à me souvenir de tout ce que l'on s'est dit à cette période. Je campais sur mes positions, essayant de me persuader que "oui" c’était la bonne décision. J'aurais du voir la suite venir.

Je ne sais pas si vous connaissez 9gag, c'est un site où des gens postent des "memes" ou des petites photos humoristiques ou non sur un peu tout. Je me rappelle d'un post qui disait que les mecs encaissaient une rupture facilement au début et qu'ensuite ca allait beaucoup moins bien jusqu'à la déprime et que pour les filles c'était le contraire. C'est un peu manichéen comme vision mais malheureusement dans ce cas la c'est exactement ce qu'il s'est passé.

Après un peu de temps, j'ai commencé à vraiment réaliser que ce que je lui reprochais, le fait de ne pas s’être battu pour sauver la situation était en fait applicable pour moi aussi. Et la j'ai commencé à flipper grave, je ne savais plus quoi faire, je commençais vraiment à ressentir le fait qu'elle me manquait, ca me happait de l'intérieur, je ne contrôlais plus mes sentiments, j'ai commencé à l’inonder de messages, genre l’inonder vraiment de messages. C'était devenu obsessionnel, il fallait qu'elle revienne. Je comprenais ce que j'avais fait de mal et j'avouais tout, tout et n'importe quoi. Vous avez déjà vu ces fanatiques en Amérique du Sud qui se flagellent à coup de fouet pour expier leurs péchés au nom de Jésus ou ce genre de truc, c'était moi. J'en faisait beaucoup trop tout simplement parce que je ne savais pas quoi faire. Ma carapace était en miette. Mais entre temps, elle, elle avait repris du poil de la bête et je ne sais pas combien de fois elle m'a dit "Je ne reviendrai pas.". Ouch, c'est donc ca la souffrance ? A ce moment la, j'étais tellement à fleur de peau que le moment où elle a fini par bloquer tout moyens de communication, il s'est passé un truc que je n'aurai jamais cru possible.

J'ai un rapport très cru avec les gens en dépression. Pour moi les gens qui dépriment, ce sont les faibles. Le genre de personnes qui ne sont pas capables de se sortir les doigts et de se battre pour que les choses s'arrangent. La dépression n'est pour moi pas une finalité, on ne peut pas se laisser submerger par les évènements au point d'abandonner tout espoir et de se laisser envahir par la tristesse.

Mais ca c’était avant que ca m'arrive. Très franchement, j'ai pas reussi à sortir la tête de l'eau après tout ca. Et j'ai même plongé. Ca duré une semaine. Une semaine à voir de la pitié dans les yeux des gens, c'est horrible. Je ne mangeais pratiquement plus, je portais des lunettes de soleil H-24 au travail parce que je pleurais de manière incontrôlable. Quand j’étais chez moi, je restais assis dans mon canapé à ne rien faire parce que je n'avais envie de rien à part pleurer. La musique m'était insupportable, je n'arrivais plus à me concentrer sur un livre où un jeu vidéo. Je me suis même emporté de manière complétement incontrôlable pour rien contre une de mes supérieure hiérarchique. Les gens qui essayaient de m'aider ne savaient pas quoi faire parce qu'on ne sait jamais trop gérer la peine des autres. J'avais l'impression d’être dans une impasse. Le conseil récurant était "Prends ton courage à deux mains, vas la voir et dis lui tout ce que tu as sur le cœur.". Hahahahahahaha, je crois qu'ils ne connaissaient pas vraiment "C.", je me serai retrouvé comme un con devant une porte fermée dans le sud de la France. J'avais déjà été assez flippant avec elle, autant ne pas déclencher l'alerte psychopathe. Puis, quelqu'un m'a suggéré d'écrire une lettre. Dans un premier temps j'ai trouvé ca un peu creepy mais au final, en y réfléchissant bien, c’était peut-être le truc le moins creepy que j'avais entendu durant cette semaine de déprime. Du coup j'ai essayé, une fois, deux fois, trois fois, je ne sais pas au bout de combien de fois j'ai réussi à sortir un truc qui me convenait mais dès que j'ai été satisfait, je l'ai mis sous enveloppe et je l'ai envoyé. Ca a été le truc le plus utile que j'ai fait, avec du recul, mais pour moi. Elle a trouvé ca creepy, mais au moins elle m'a répondu et m'a même dit que ca l'avait fait sourire (ouai j'avais réussi a placé une blague ou deux quand même). Une lueur d'espoir, du coup j'ai foncé et BAM, trop maladroit encore et re-silence radio. Mais ca a été salvateur parce que je me suis repris en main à partir de cet instant.

A partir de ce moment j'ai compris un truc (enfin je crois avoir compris un truc). Après tout ce temps à me remettre en cause et à assumer toute la responsabilité de cet échec, j'ai compris qu'au final non, je n'avais pas été un petit ami si horrible que ca. Les gens changent, et je pense que "C." avait changé et que je ne convenais plus à son image du couple, de la vie et à ses projets. Je crois qu'elle a préféré se concentrer sur ce qui n'allait plus quitte à exagérer mes défauts pour mettre plus facilement de distance avec moi, pour m'oublier plus facilement même. Je suis pas quelqu'un de forcement très positif ni romantique mais moi j'ai toujours préféré me souvenir des bons moments avec elle, parce que les mauvais, je ne voyais pas l’intérêt. "C." n'avait pas vraiment de défauts à mes yeux, genre rien d'horrible. C’était une fille pleine de principes, toujours en lutte perpétuelle pour telles ou telles causes (ce que je trouve honorable), mais aussi sensible et fragile (parfois). Elle a vécu comme tout le monde son lot d'épreuves ce qui l'a endurci d'un certain point de vue. Même si parfois elle préférait ne pas voir la réalité des choses (genre les trucages dans les vidéos de chasses aux fantômes), ce qui était en opposition avec mon "pragmatisme", j'ai toujours été admiratif de la voir défendre ce qu'elle croyait juste.

Depuis on ne se parle plus vraiment, on a discuté un moment, mais comme c'est une tête de mule, elle préfère continuer à voir le mauvais en moi. Je l'ai peut-être perdu mais au final, si ca lui permet de s'affirmer et de persévérer dans ce qu'elle veut être, je trouve que c'est une bonne chose. C'est sur que j'aurai aimé que l'on reste en bon terme, mais si c'est pour son bien alors... j'accepte que l'échange équivalent se fasse de cette facon. C'est juste regrettable que nous n'ayons jamais eu LA discussion histoire de vraiment s'expliquer, et vider son sac.

De mon coté, elle m'a permis de déclencher tout une série de micro-changements en moi. Pas du point de vue relationnel, parce que je ne pense pas que les erreurs que j'ai pu commettre avec elle soit les mêmes avec une autre, chaque relation est différente de la suivante ou de la précédente. A vrai dire j'ai juste décidé de moins l'ouvrir sans raisons et de donner une chance à des trucs que je jugeais un peu trop rapidement, et croyez moi, ca fait toute la différence.

Tout ce qu'il me reste d'elle c'est de bons souvenirs, une cicatrice, un carton plein de trucs qu'elle ne récupérera surement jamais et quelques bonnes résolutions. J'ai jamais eu de colère ni de haine envers elle, parce que pour moi ca reste une chouette fille. Les gens ont beau eu dire qu'elle n'était pas mature, qu'elle ne me méritait ou d'autres trucs dans le genre, moi je sais ce qu'il se cache sous les masques de "C.", et je pense que même si elle fait la fille parfaitement insensible envers moi, il y aura toujours une chanson ou une réplique qui la fera penser à moi avec un léger sourire. J'ai essayé d’être comme Han Solo avec elle, un gentil vaurien.

Cordialement.

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