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De mon point de vue.

On a parfois besoin d'écrire ses états d’âme, son avis ou son point de vue. Ce blog est fait pour ca en tout cas. Ah oui au fait, je m'appelle Romain, employé d'une illustre souris, bientôt la trentaine et une dégaine de bra****r...

Anticipation.

Quand on est un enfant sensible, on a toujours peur des situations gênantes. Par exemple, quand j'étais plus jeune, une de mes hantise c'était les cours d'EPS. C'est pas évident d’être le petit gros pas très bon en sport, on sait très bien comment ca va se passer, les sports d'équipes c'est l'enfer parce que l'on sait que l'on va être choisi en dans les derniers, ce qui en dit long sur votre positionnement social au niveau de la classe. C'est un truc qui me perturbait pas mal au point que j'angoissais la vieille voir même avant. Du coup je mettais au point des stratégies pour rendre ce moment le moins gênant possible, genre "oublier" mes affaires de sports, me sentir soudainement pris de malaise et quand ca ne marchait pas j'allais jusqu'à simuler des crises d'asthme ou ce genre de trucs. Pourtant, j'étais au final pas si mauvais que ca, mais c'est dur de sentir le regard moqueur de ses camarades à cette age là.

C'est un exemple bidon, mais c'est une excellente entrée en matière pour parler de ce qui à la fois me rend d'énormes services mais également me mets dans des situations plus que bancales.

Ce sens de l'anticipation est une bonne alternative à la carapace au final, un évènement se passe, j'analyse la situation et je mets en place une contre-mesure ou un plan pour maitriser ce qu'il va se passer ensuite. Ca peut aller du simple accrochage avec un client à la facon dont je vais me débrouiller pour atteindre un objectif professionnel. C'est rassurant de planifier, de voir les étapes se dérouler comme on l'a prévu, être prêt à passer directement à un plan B lorsque la situation semble nous échapper. Il n'y a rien de malicieux ou d’égoïste là dedans, j'ai parfois juste besoin de ca pour être sûr d'aller dans la bonne direction, parce que lorsqu'on est sensible, on a besoin constamment de se rassurer. L'hypersensibilité va de pair avec une logique parfois différente quand on est détecté comme "surdoué" (J'arriverai jamais à dire ca sans avoir un petit sentiment de gêne je crois...) parait-il, je crois que ca vient surtout du fait qu'on a du mal à se sentir pleinement compris. C'est frustrant parfois de devoir prendre beaucoup plus de temps que nécessaire pour expliquer un truc simple et d'entendre des réponse comme "Tu te compliques la vie, on a juste à faire ca, et ca...", on a l'air d'un demeuré mais non, je comprend ta logique mais la mienne me paraissait plus évidente, sorry mate.

Bref, je m’égare. Bien sur comme toute technique, l'anticipation a ses limites. Parfois, sur le chemin de ma logique, il y a une montagne, genre... je sais pas, une version hardcore des mines de la Moria. En arrivant au pied de cette montagne, on a en général quelques plans, mais quand on se rend compte que ce n'est pas suffisant, on a alors deux solutions, la plus simple est de rebrousser chemin pour ne pas prendre de risques et retourner dans son confort avec juste un sentiment d'amertume. Puis il y a la seconde solution, la plus risquée, laisser tomber les plans et y aller à l'aveugle, en essayant de trouvé un chemin détourné pour passer la montagne, ou juste de foncer tête baisser dans une grotte pas éclairée et surement pleine de Nosferapti et autres Onix, dans l'espoir de trouver la bonne sortie. Et c'est dans ces situations que parfois on se perd, la montagne se révèle être un labyrinthe où notre sens logique n'a plus cour. Alors on se renferme, on se pose des questions en permanence. "Ce pont est il assez solide ?", "Où est cette petite fée énervante qui nous aide d'habitude ?", "Pourquoi je n'ai pas acheté de CORDE SORTIE avant de de me lancer la dedans ?", "Pourquoi les goumbas dans les niveaux sous-terrains sont bleus, autre espèce ou manque de lumière ?", "Qu'est ce que ferait Pickle Rick pour se sortir de là?", "Comment Jabba le Hutt peut survivre sur une planète désertique alors que c'est une limace (Des limaces ? Je déteste les limaces !)"... Oui je multiplie les références pour imager à quels point ces moments la sont perturbants pour moi. Ces moments de doutes sont vraiment mon point faible, je déteste perdre pied, ca me mets dans un état entre la colère et la tristesse. Dans ce genre de situations c'est dur pour moi de prendre du recul et trouver un second souffle parce que l'anxieté de ne pas m'en sortir me serre la gorge, et même si j'essaye de garder la face en palabrant, je me sens comme un caca tout sec bon-à-rien, ce qui enclenche une spirale atroce. Parfois la spirale me projette vers une sortie, parfois dans un mur. Bien sur je ne suis pas fataliste pour autant, peu importe la conclusion, la spirale prend fin à un moment avec une conclusion heureuse ou non, et lorsque ca s’arrête, on en sort grandi d'une manière ou d'une autre. Il arrive aussi que le chemin dans la montagne soit au final simple et qu'en fait cette montagne, on l'ai crée de toutes pièces nous même, façon Super Mario Maker, on a fait le niveau, on en connait les dangers et les pièges, mais on est trop con pour sauter par-dessus au bon moment.

En conclusion, l'anticipation, bonne au mauvaise chose ? Très sérieusement j'en sais rien, c'est comme ca que je fonctionne. Parfois j'anticipe le pire et c'est au final mes actions qui le déclenche... Parfois c'est l'inverse... C'est comme ca, j'ai souvent bien plus de questions que de réponses mais au final... c'est comme ca que je fonctionne alors je dois vivre avec !

Cordialement.

 

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